La grange foraine
La grange ou la borde dans le Béarn est le prolongement de la vie de la maison, étape pour le berger et son troupeau sur le chemin de l’estive. Les granges sont propres à l’étage des prairies de fauche très bocagères, aux pâturages et aux landes parcourues par les troupeaux et utilisés en inter-saison au-dessus des villages.
Elles s’implantent en bord de parcelle, limitant l’emprise bâtie sur l’espace agricole et sont adossées à un talus, un bois, qui les protège des vents dominants.
Les granges regroupent plusieurs fonctions :
- au niveau de la cour, l’étable pour les brebis et les vaches et quelquefois un abri pour le berger ;
- à l’étage, sous la toiture, le fenil.
Les cabanes pastorales
Occupant l’étage supérieur du paysage et représentantes de la culture agropastorale locale, les cabanes, à l’instar des granges, peuvent être isolées, témoins d’un exceptionnel savoir-faire de la construction en pierres sèches dans des conditions extrêmes : pente, isolement, climat...
Les toues ou les orries, ancêtres de la cabane de berger, correspondaient à des abris sous-roche. La roche faisait office de toiture et les murs étaient montés en pierre sèche.
Les enclos
Les dispositifs d’enclos sont essentiels à la fonction pastorale. Ils permettent de parquer les bêtes la nuit et de contenir le troupeau.
Leurs constructions traditionnelles s’appuient sur les éléments du relief existant (les rochers et les creux…).
Les leytés
Ces ouvrages en pierre nommés « leyté », furent aménagés partout où le besoin de conserver au frais certains aliments (lait, crème...) était rendu nécessaire. Ils étaient très présents près des cabanes pastorales, des lieux de traite des troupeaux et des granges où les bergers stockaient le lait fraîchement tiré. Les pierres étaient posées sur une source captée ou sur une rigole, de manière à y maintenir une température constante.