Espèce emblématique des lacs d’altitude, la Subulaire aquatique n’est présente en métropole que dans le massif pyrénéen. Sur le territoire du Parc national, une unique station est référencée au niveau de la laquette inférieure d’Orédon, dans la Réserve naturelle nationale du Néouvielle (65).
Son déclin constaté au niveau mondial interpelle sur son rôle éventuel d’indicateur du changement climatique.
Porté par le Parc national des Pyrénées, le suivi de la Subulaire aquatique est mené en partenariat avec le Conservatoire botanique des Pyrénées et de Midi-Pyrénées et les laboratoires EDB, Ecolab et Géode de l’université Paul Sabatier de Toulouse.
Ainsi, trois jours par an, des plongeurs écologues herborisent en scaphandre le fond de la laquette inférieure d’Orédon afin de réaliser l’inventaire du nombre d’individus présents. Ils effectuent également quelques prélèvements de la plante afin de procéder à des analyses génétiques. Son origine, ainsi connue, permettra, en cas d’extinction locale, de retrouver la population la plus proche génétiquement pour une éventuelle réimplantation.
Afin d’évaluer les variations du niveau d’eau, un relevé de température est réalisé grâce à deux sondes. Elles mesurent la température de l’air et la température de l’eau ainsi que la pression de l’eau pour évaluer les variations du niveau d’eau.
Un suivi participatif :
Les randonneurs sont également invités à participer à cette étude en réalisant une photo de la laquette depuis un endroit précis quel que soit le moment de l’année. L’objectif est de préciser les variations de hauteur d’eau dans la laquette et ainsi de préciser le milieu de vie de l’espèce.
NB : Du fait de la présence de la Subulaire aquatique, la baignade n’est pas autorisée dans la laquette inférieure d’Orédon.
Découvrez en images, le suivi de la Subulaire aquatique
Fiche descriptive de la Subulaire aquatique