La montagne n’est jamais aussi savoureuse que lorsqu’un équilibre existe entre les activités humaines et la préservation de la faune sauvage.
En hiver, la faune sauvage a besoin de calme et de sérénité. Ses priorités : économiser la moindre dépense énergétique, s’alimenter alors que la ressource alimentaire est déjà très restreinte, et se déplacer tranquillement dans ce paysage enneigé, parfois chaotique et glissant.
Même sans malveillance, nos activités peuvent être fatales aux animaux, des plus grands aux plus modestes, des plus emblématiques aux plus « communs ».
Alors soyons bienveillants, respectons les règles.
Vivons, respirons, contemplons la montagne pleinement, avec nos yeux ou nos jumelles, en restant sur les sentiers balisés, sans chien et en ne faisant pas voler de drone.
Quelques exemples concrets d’impacts du dérangement :
Merci à vous de respecter la quiétude du Gypaète barbu qui, en cette période de reproduction, est d’une sensibilité extrême au dérangement.
Actuellement en pleine couvaison, si l’un des oiseaux est dérangé par des activités trop bruyantes ou le survol d’un drone, le couple abandonnera le nid. En résultera l’échec de la reproduction alors qu’un petit est mené à l‘envol seulement une année sur trois. Ce serait fâcheux de rater la bonne année !!!
Prendre soin de soi est déjà une épreuve lorsque l’on est un bouquetin en période hivernale.
Alors prendre soin de soi et de son petit est un défi quotidien.
S’alimenter, se déplacer vers des endroits ensoleillés, rester à distance des hommes…
A la moindre alerte, le bouquetin fuira plus haut, plus loin, dépensant une énergie qui lui manquera peut-être en fin d’hiver, provoquant une avalanche ou chutant parfois mortellement.
L’alerte peut-être un dérangement dû au survol d’un drone, à l’approche d’un chien, au passage de randonneurs en raquettes sortis des sentiers balisés…
Merci pour lui !
Non le Grand tétras n’est pas un oiseau adapté au vol. Au mieux il plonge dans le vide et fait de longs planés qui lui permettent de s’enfuir dès qu’il est dérangé.
Mais en hiver, ce galliforme de montagne très sensible au dérangement, n’a pas le temps de fuir. L’objectif principal de sa journée : s’alimenter ! Car son régime alimentaire hivernal est constitué d’aiguilles de pin et de sapin pauvres en apport nutritionnel.
Trois dérangements durant l’hiver, en plus de l’exposer à ses prédateurs naturels (renard, aigle, martre…), entrainent le développement de parasites intestinaux, des problèmes de reproduction voire même, sa mort !
C’est pour cela que le survol en drone, la présence d’un chien (hormis chien de berger et de secours en activité) et le dérangement de la faune sauvage sont interdit en zone cœur du Parc national.
Quelle panique à l’approche d’un drone ou d’un chien !
A la moindre alerte, l’isard détalera en bande, avec le risque de se blesser, de chuter ou de provoquer une avalanche, cause réelle de décès chaque année.
C’est pour cela que le survol en drone et la présence d’un chien (hormis chien de berger et de secours en activité) sont interdits en zone cœur du Parc national.
Retrouvez la réglementation du Parc national des Pyrénées par thématique sur: www.pyrenees-parcnational.fr/fr/le-parc-national-des-pyrenees/la-reglementation-du-parc-national-des-pyrenees