Annoncés le 3 avril par la Première ministre, le Parc national des Pyrénées fait partie des 150 premiers lauréats de ce fonds avec son projet « Accompagnement, suivi, expérimentation et médiation en contexte de prédation ours-loup ».
Le Parc national fait l’objet d’une hausse importante de la fréquentation touristique depuis le confinement. Celle-ci couplée à une méconnaissance assez répandue des codes qui fondent la cohabitation des usages en montagne est source de conflits d’usages, notamment avec l’activité pastorale. Elle est également génératrice de dommages à l’environnement. Le territoire du PNP est d’autre part soumis à une pression de prédation liée à la présence avérée de 6 ours et de 2 loups. Cette pression se traduit par un accroissement important des dommages constatés. Elle touche des territoires aux dynamiques pastorales différentes, dans un contexte d’importante fréquentation touristique.
Il en résulte de forts besoins pour le Parc national de :
→ renforcer le suivi des grands prédateurs et la gestion des dégâts aux troupeaux ;
→ mener des expérimentations pour accompagner le développement du pastoralisme et réduire les dégâts aux troupeaux ;
→ déployer une sensibilisation plus médiatrice à destination des différents publics afin de concilier les usages et préserver l’environnement.
Ce projet présenté, vient en complément de la politique d’appui financier du Parc national au pastoralisme. Dans ce cadre, le conseil d’administration du Parc national des Pyrénées vient de valider un dispositif d’appui aux petites opérations urgentes en cours d’estive. D’autre part, il s’inscrit également dans les plans nationaux d’action Loup et Ours. Le dossier retenu prévoit d’engager dès 2023 et pour les 3 années à venir, différentes actions permettant :
→ l’accompagnement des acteurs pastoraux et la coconstruction de réponses adaptées aux situations rencontrées sur chaque site,
→ le recrutement chaque année de saisonniers en renfort pour la saison estivale de :
- 6 personnes pour la saison estivale pour faire de la médiation auprès des visiteurs sur les sites touristiques et échanger avec les bergers sur les estives pour identifier leurs difficultés et besoins
- 1 personnes pour mieux gérer les dossiers de dommage au bétail et réaliser les suivis de présence des grands prédateurs
→ l’expérimentation de mesures de médiation auprès des différents acteurs du territoire dans le contexte de prédation.