Le choix d’une tête stylisée rouge sur fond blanc pour délimiter les limites de la zone cœur du Parc national est significatif du rôle emblématique de l’Isard dans l’histoire du Parc national des Pyrénées. Son suivi fut l’une des premières missions naturalistes menées par les gardes-moniteurs dès sa création.
Aujourd’hui encore, le Parc national des Pyrénées mène une veille sanitaire des populations en surveillant l’évolution d’éventuelles épizooties. L’étude de la dynamique des populations à travers la réalisation de comptages annuels permet d’objectiver les mesures de gestion et notamment la définition des plans de chasse définis en Commission Départementale de la Chasse et de la Faune Sauvage, l’espèce pouvant être chassés en zone d’adhésion (et non en zone cœur de parc national).
Chaque année, entre juin et juillet, les gardes-moniteurs du Parc national assurent le suivi de la population d’isards sur dix-huit quartiers de comptage répartis sur le territoire. Chaque quartier est prospecté quatre fois en suivant le même protocole, cheminant à l’aube sur un chemin prédéfini dans des conditions météorologiques identiques.
Sur la Bigorre, en zone cœur du Parc national
Après la constatation de pathologies touchant les isards sur le Parc national ces dernières années (pestivirose et kérathoconjonctivite), l’année 2017 est à souligner par sa reproduction exceptionnelle entrainant une redynamisation des populations. Du fait de sa longueur, l’hiver 2018 a été l’une des causes de la mortalité des individus les plus fragiles : les jeunes de l’an passé et les vieux isards. La reproduction moyenne de cette année a simplement permis la stabilisation des effectifs.
En Béarn, en zone cœur du Parc national
L’année 2017 fut bonne pour la reproduction et la survie des jeunes de un an sur l’ensemble des secteurs du Parc national. Jusqu’à présent épargnés par la pestivirose mais parfois atteints de kérathoconjonctivite, les densités d’isards observés en cœur de Parc national dans le Béarn sont supérieures à celles observées sur le côté bigourdan. Cependant, malheureusement, la longueur de l’hiver 2018 a eu pour conséquence une forte mortalité des animaux les plus fragiles (jeunes et vieux isards) ce qui entraina une tendance négative de la population.