En cette période de rut (mi-octobre/ mi-décembre), les isards mâles ont rejoint les hardes de femelles.
Pour être « l’élu », un mâle doit acquérir le statut de dominant par la compétition avec les autres mâles adultes. Un territoire de quelques hectares à peine est en jeu.
Il en balise les limites en déposant sur différents arbustes l’odeur forte émise par les glandes rétrocornales qu’il porte à la base des cornes.
Pour intimider l’adversaire du moment, le mâle territorial adopte une posture lui permettant d’affirmer sa dominance sans avoir à combattre. Il augmente son volume corporel, tête haute, dos vouté, poils érectiles de l’échine dressés.
Message olfactif destiné à ses adversaires et aux femelles, il s’asperge les flancs d’urine très odorante pour informer de son état d’excitation sexuelle.
Dans certains cas, la confrontation de deux mâles d’égales puissances dégénère en d’extraordinaires poursuites et, rarement, en combats ouverts dans lesquels de graves blessures peuvent être infligées par les cornes aigües comme des poignards.
Lorsque l’un d’entre eux se sent vaincu, il se couche au ras du sol et pousse des bêlements de panique.
Le mâle dominant s’attache, par tous les moyens, à maintenir les femelles sur son territoire en les rabattant tel un chien de berger.
Corne rabattue sur l’échine, effaçant ainsi tout signe d’agressivité, petits cris langue tirée, le mâle s’attache à séduire ces « indifférentes » (34’) jusqu’à l’accouplement, très bref et très rarement observé.
Vous le constaterez au sein de cette vidéo, les comportements entre mâles et femelles sont très distincts en cette période de l’année...