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Tantôt blanc comme neige, tant gris/ brun comme la roche, le Lagopède alpin sait jouer de son apparence pour se fondre dans le paysage et passer inaperçue aux yeux de ses prédateurs naturels (Renard, Aigle royal).
L’hiver, vêtue d’un plumage gonflé d’air pour s’isoler des grands froids, avec ses pattes emplumées jusqu’au bout des doigts, la perdrix des neiges fréquente les affleurements rocheux aux alentours de 2 000 m d’altitude, où la végétation est rendue accessible par le vent. Pour passer la nuit, elle recherche des secteurs enneigés où elle se loge dans une dépression ou une cuvette, favorisant la conservation de leur chaleur corporelle.
A la belle saison, elle regagnera les crêtes et éboulis sous les sommets, souvent aux abords des névés. Véritable relique glaciaire, cette espèce affiche une préférence pour les versants froids.
A l'automne, les lagopèdes se regroupent en petits groupes (10 à 20 individus) sur des zones pentues, dans des éboulis où la neige est chassée par le vent. Ce comportement leur permet sans doute une meilleure protection contre les prédateurs. Essentiellement végétariens, leur alimentation est diversifiée et varie en fonction des saisons. En hiver, la rareté de la ressource oblige l’oiseau à consacrer beaucoup de temps à la quête alimentaire. Cela le rend extrêmement sensible au dérangement hivernal
Si vous voyez au-dessus de 2 000 m, des empreintes en forme de raquettes proches de celles du lièvre - lagopède signifie « pied de lièvre »- soyez vigilant à ne pas le déranger. L’énergie qu’il dépenserait à s’enfuir pourrait lui manquer en fin d’hiver ou l’obliger à délaisser des secteurs favorables pour des zones qui le sont moins.