Imprimer

Chaque année, le suivi au chant permet le comptage des coqs de Bruyère lors des parades nuptiales du printemps. La fin de l’été est, quant à elle, synonyme d’évaluation de la reproduction avec le comptage des poules et des poussins.

Suivant un protocole établi par l’Observatoire des galliformes de montagne (OGM), la recherche des poules et poussins est réalisée sur les zones de nichées grâce à des chiens d’arrêt, en partenariat avec des chasseurs locaux.  Rappelons que les chiens sont interdits dans le cœur du Parc national. Il s’agit d’une pénétration tout à fait exceptionnelle pour répondre à un protocole scientifique.

Cet été, 110 poules et 55 poussins ont été observés par les partenaires de l’observatoire des galliformes de montagne sur les 7 113 hectares parcourus sur le massif, soit un indice de reproduction de 0,5 jeunes par poule, considéré comme « mauvais ».

Ce comptage est réalisé pour évaluer la dynamique de la population et définir les quotas de chasse. 

Découvrez comment se déroulent les recherches.

20% de l’effectif français du Grand tétras est réparti sur le territoire du Parc national des Pyrénées.

Particulièrement sensible à l’altération de son habitat et aux activités humaines, la population du Grand tétras semble aujourd’hui stabilisée grâce aux mesures de suivi et de préservation mis en œuvre par les partenaires de l’OGM.

Le dimorphisme sexuel est grand entre la poule et le Coq de Bruyère. La femelle est beaucoup plus discrète que le mâle et d’un plumage brun de camouflage (cryptique).

Après un accouplement bref et furtif, la femelle s’enfuit et revient quelques jours plus tard pour se refaire féconder par le même mâle. Trois jours après l’accouplement, elle dépose 6 à 8 œufs dans un nid très sommaire, à 36h d’intervalle. Seule, elle élèvera ses poussins jusqu’à l’automne.

C’est au lever du jour que les gardes-moniteurs du Parc national, des représentants de la société de chasse locale et leur trois chiens d’arrêt, partent sur les hauteurs de Cauterets, là où forêt, myrtilliers, framboisiers... offrent un habitat favorable à l’élevage des poussins du Grand Tétras.

Des quartiers de recherche sur les secteurs de Luz Saint-Sauveur Cauterets et la vallée d’Aspe sont définis par le Parc national, validés l’Observatoire des galliformes de montagne.

Les chiens choisis ont la particularité d’être très calmes et endurants. Il le faut pour parcourir jusqu’à 17km dans un environnement parfois très abrupte, sous un soleil de plomb !

Chacun d’entre eux est équipé d’une balise gps d’une portée de 10km et d’un sonnaillon qui, retentissant, permet de déterminer si le chien est en mouvement ou à l’arrêt.

Les setters sont la propriété de Jacques Linieres, membre de la société de chasse la Diane de Saint-Savin, et de Jean-Luc et jean Michel LHEZ.

 

Suite à l’arrêté relatif à la chasse au tir du Grand tétras et du Lagopède pour la campagne 2018/ 2019, les quotas de prélèvement de Grand tétras autorisés sur l’ensemble des régions naturelles des Hautes-Pyrénées sont fixés à 0.

Le prélèvement de Lagopède pour la saison 2018/ 2019 est égal à 0.


Source URL: https://www2.pyrenees-parcnational.fr/actualites/une-mauvaise-reproduction-pour-le-grand-tetras