Imprimer
00059454_lezard_bonnal_leo_reigne.jpg
Lézard de Bonnal © Léo Reigne - Parc national des Pyrénées
00059455_lezard_bonnal_leo_reigne.jpg
Lézard de Bonnal © Léo Reigne - Parc national des Pyrénées
lezard_de_bonnal_lilian_cazabet_5.jpg
Lézard de Bonnal © Lilian Cazabet - Parc national des Pyrénées
lezard_de_bonnal_lilian_cazabet_9bd.jpg
Lézard de Bonnal © Lilian Cazabet - Parc national des Pyrénées
lezard_de_bonnal_lilian_cazabet_5.jpg
Nom scientifique : Iberolacerta bonnali

Identification

Le Lézard de Bonnal est une espèce endémique des Pyrénées qui a été récemment élevée au rang d’espèce. Des 3 espèces strictement pyrénéennes du genre Iberolacerta (Lézard du val d’Aran, Lézard d’Aurélio et le Lézard de Bonnal), seul I. bonnali est présent sur le territoire du Parc national des Pyrénées

D’aspect général métallique, sa robe présente des flancs aux bandes sombres, uniformes et épaisses. L’absence de ligne dorsale foncée et de taches sur la queue permet de le différencier avec le Lézard des murailles qui vit dans des habitats similaires et tend à remonter en altitude sous l’effet du réchauffement global.

En y regardant de plus près :

- sa tête allongée est légèrement creusée sur le dessus

- la disposition des écailles du museau est caractéristique avec le contact entre l’écaille rostrale et l’écaille frontonasale

Habitat

Espèce endémique de l’étage alpin et subalpin des Pyrénées, le Lézard de Bonnal vit en montagne, à partir de 1 700 mètres et plus généralement au-dessus de 2 000 mètres. On peut le rencontrer jusqu’à 3 000 mètres d’altitude au sein d’affleurements ou d’éboulis rocheux plus ou moins végétalisés. Il évite les landes et les boisements. Quelques populations ont colonisé certains barrages depuis les milieux environnants.  Au sein de son aire de répartition où, du fait de l’altitude, les températures sont globalement fraiches, il privilégie les versants les plus ensoleillés.

Comportement

Peu farouche mais discret, il devient très actif dès que la température de roche de son habitat se situe entre 20 degrés et 35 degrés. Alors il thermo-régule, entre en activité, passant le plus clair de son temps à chasser les insectes. Il est ainsi à la vue de tous.

Comme tous les petits lézards, il vit sur moins de 50 m². Un déplacement de 20 mètres est pour lui une expédition ! Les mâles défendent leur territoire qui recoupe celui de plusieurs femelles. L’accouplement est spectaculaire. Le mâle attrape la femelle et l’immobilise en la mordant au niveau des flancs pendant qu’il la féconde.

Régime alimentaire

Le Lézard de Bonnal est insectivore.

Cycle de vie

Le Lézard montagnard présente un des plus courts cycles de vie connus : réveil en juin, hibernation début septembre.

A la sortie de l’hibernation, les réserves sont reconstituées rapidement pour permettre la reproduction. La ponte a lieu fin juin début juillet et l’incubation dure trente à quarante jours environ.

Préservation

Endémique au même titre que ses cousins, le Lézard du Val d’Aran et le Lézard d’Aurélio, c’est l’espèce la plus répandue. En France, seuls trois départements sont concernés par la présence de l’espèce : Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées et Haute-Garonne.

Bien que son habitat soit relativement protégés, le Lézard de Bonnal va très probablement souffrir du réchauffement climatique. En effet, celui-ci pourrait avoir pour conséquence la réduction voire la disparition dans les Pyrénées de l’étage alpin et être ainsi à l’origine de la dégradation des conditions de vie de l’espèce :  évolution des conditions de températures et des milieux nécessaires à la réalisation de l’ensemble du cycle de vie (alimentation, reproduction, repos…), modification des cortèges de proies disponibles, arrivée de nouvelles espèces concurrentes telles que le Lézard des murailles, de parasites...

Le Parc national des Pyrénées couvre plus de 2/3 de la zone de répartition mondiale de l'espèce ce qui lui confère une responsabilité patrimoniale très forte dans la préservation du Lézard de Bonnal.

Comment l’observer ?

Abondant localement, il est souvent difficile à observer car discret et sortant peu à découvert. Il peut être observé sur les éboulis en matinée quand le soleil a commencé à réchauffer la roche (température de roche favorable aux observations entre 20 et 35 degrès). Des observations peuvent être faites à proximité des barrages de la Réserve naturelle nationale du Néouvielle.


Source URL: https://www2.pyrenees-parcnational.fr/node/13848